Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un agent détecte à 16h30 la présence d’un dépôt vert au fond du caniveau canalisant les eaux de rejets d’une centrale thermique (exutoire n° 1) vers le GOLO, et alerte l’équipe de quart. A 17h15, des traces de couleur comparable sont détectées au niveau du bassin de la tour aéro-réfrigérante (TAR) du groupe 8. Le traitement anti-corrosion est arrêté et la purge de déconcentration évacuant automatiquement une partie des eaux de circulation vers le réseau de rejet est isolée. Un prélèvement est effectué en sortie de l’exutoire n° 1 pour analyse du pH et de la DCO : les valeurs sont dans les limites réglementaires. A 20 h, l’exploitant procède, par principe de précaution, à l’isolement complet de tous les rejets. Le lendemain, les canalisations de collecte des eaux industrielles et l’exutoire de rejet sont nettoyés par hydrocurage. Les effluents sont récupérés par pompage en vue d’un retraitement dans la station d’épuration du site. L’autorisation de reprise des rejets est donnée dans la matinée du 29/05, sous contrôle d’un protocole de surveillance particulière. Le protocole restera en vigueur jusqu’au 05/06, la totalité des effluents étant retraitée à cette date.

Pour déterminer l’origine de l’incident, un plan d’analyse a été établi pour des échantillons prélevés dans la TAR G8 et dans les eaux de rejets. Les analyses réalisées par l’exploitant indiquent un excès de zinc et de cuivre, ainsi que de sulfates. Les conclusions des experts confirment que le phénomène résulte d’une adjonction accidentelle d’un produit contenant du sulfate de zinc et de cuivre en quantité limitée dans le bassin de la TAR n° 8. Le volume maximum de rejets potentiellement anormaux a été estimé à 52 m³. En prenant en compte les plus fortes concentrations mesurées dans les divers échantillons, une estimation majorante des apports dans le milieu naturel a pu être donnée et a permis de conclure sur l’absence d’impact mesurable de cet incident sur le milieu naturel.

L’exploitant programme une formation de rappel au personnel sur la bonne utilisation des réseaux et des points de collecte des effluents et modifie les documents d’accueil pour les entreprises extérieures et nouveaux arrivants pour préciser ces mêmes aspects. Par ailleurs, il étudie la faisabilité de restreindre l’accès aux TAR au moyen d’une clôture.