Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un technicien procède à des réglages sur une nouvelle machine de distribution de composition pyrotechnique. A la mise en route, il constate sur l’affichage de la balance que la composition n’est pas distribuée alors que le système de distribution est en marche. Il coupe l’air comprimé pour déverrouiller la porte de la cellule et décide d’aller voir ce qui se passe. Une violente déflagration se produit au moment où il ouvre la porte.

L’alimentation du moteur électrique d’entraînement de la vis de la trémie n’est pas asservie au circuit d’air mais est commandée par la balance. Quand l’opérateur a ouvert la porte, la vis devait probablement tourner car la balance ne recevait pas la composition demandée.

De nombreux essais avaient été réalisés pour déterminer la masse maximale de composition (à base de magnésium, de nitrates de strontium et de baryum et d’un liant) à introduire dans la trémie pour rester en régime de combustion en cas d’accident. Le seuil ainsi déterminé était largement supérieur à la quantité présente dans la trémie (175 g). La déflagration survenue ne s’explique que par un bourrage de la composition au fond du fourreau de la vis de distribution.

Le technicien souffre de brûlures superficielles au visage et au cou par des projections ainsi que d’un traumatisme sonore important au tympan droit.

Les parties légères de la cellule sont soufflées. L’entonnoir de la trémie est peu déformé, ses parties fusibles paraissent avoir limité le confinement ; en revanche, la vis de distribution est très sérieusement endommagée. Les autres équipements du poste sont également détériorés. Le local de l’opérateur a aussi subi des dégâts sérieux (faux plafond effondré, toiture en éverite fissurée, installation électrique et cadre de la porte d’entrée en partie arrachés).

L’exploitant apporte des modifications au système de distribution : création d’évents supplémentaires dans l’extrémité du fourreau, meilleur calibrage de la vis, ouverture du fourreau afin de réduire le risque de bourrage. Il réalise des essais supplémentaires pour limiter le risque d’explosion. Il asservit le moteur électrique du distributeur aux sécurités pneumatiques et temporise sa durée maximale de fonctionnement. La surface de la cloison soufflable est augmentée.