Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine agroalimentaire, de l’ammoniac liquide (NH3) se déverse durant la nuit dans une rivière via le réseau des eaux pluviales. Le lendemain à 6 h, les employés d’un établissement de logistique voisin détectent une odeur d’NH3 dans leurs locaux et alertent les secours. Une personne victime d’un malaise est hospitalisée par précaution et les 86 employés sont renvoyés chez eux. La production est également arrêtée pour la journée dans l’entreprise qui a donné l’alerte.

Une société spécialisée avait effectué la veille des travaux sur l’installation de réfrigération de l’usine. Pour réaliser ces travaux concernant notamment un échangeur thermique contenant de l’NH3 gazeux, tout l’ammoniac liquide a été transféré dans des conteneurs spécifiques. Les circuits ont ensuite été dégazés pour éliminer l’NH3 gazeux résiduel ; le gaz a été injecté dans un fût de 200 l rempli d’eau. Selon l’exploitant, les circuits contenaient encore de l’NH3 liquide lors de cette étape et les opérateurs avaient oublié de fermer une vanne. L’NH3 liquide a été entraîné dans le fût de 200 l qui a débordé à la suite du contact avec l’eau. Le fût étant placé juste au-dessus d’une grille accédant au réseau d’eau pluviale, l’eau ammoniaquée a contaminé le réseau des eaux pluviales.

Les services de l’environnement et de l’inspection des IC observent le lendemain une forte mortalité de batraciens à quelques centaines de mètres de la source de contamination du réseau, mais aucun cadavre de poisson. Plusieurs mesures de pH sont effectuées le jour de l’accident en différents points du réseau des eaux pluviales ; un pH max de 11,5 est relevé.

Une société spécialisée pompe et rince les égouts vers 12 h. Le pH de l’eau revient à 7 le 20/04 au matin.