Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie soumise à autorisation, un feu se déclare vers 13 h dans un stockage de balles de papier de 1 t de masse unitaire. L’alerte est donnée par du personnel d’une société sous traitante. Les pompiers protègent une cuve contenant des produits de traitement destinés à la station d’épuration et maîtrisent l’incendie vers 15 h avec 9 lances. Le vent dirige la fumée vers le Nord-Ouest, épargnant les zones d’habitation. Les secours étalent et noient les combustibles. Ils éteignent le feu en fin d’après-midi. L’usine et la production ne sont pas impactées mais 200 t de balles de papier sont brûlées. L’exploitant estime les pertes à 80 000 euros.

Avec le vent, l’incendie s’est propagé rapidement. Les eaux d’extinction ont été contenues dans un fossé qui entoure le dépôt de vieux papiers. Le parc de stockage est goudronné ; une partie des eaux a donc été collectée par le fossé ceinturant. Une grande partie de l’eau est également absorbée par les balles de vieux papiers. Une reprise de feu s’est produite dans la nuit du 23 au 24/03 sur la berge nécessitant une intervention des pompiers.

L’origine de l’accident résiderait dans la façon dont sont manipulées les balles de papiers. En effet, ces dernières sont composées de papiers et de cartons recyclés, compressés puis cerclés par du fil de fer de gros de diamètre. Un simple frottement sur le sol aurait provoqué un échauffement. D’autres hypothèses sont évoquées comme la présence d’un produit chimique au sein d’une balle ayant initié une réaction exothermique, ou tout simplement le jet d’un mégot de cigarette par un chauffeur routier. Des camions ont déchargé leur contenu vers 11-12h. D’autres causes ont également été passées en revue comme la réalisation de travaux, mais aucune opération de ce type n’était programmée.

A la suite du sinistre, l’exploitant prend un certain nombre de mesures, parmi lesquelles figurent: un rappel des consignes de sécurité aux chauffeurs livreurs, le renforcement de la surveillance et la diffusion d’une note aux caristes. Cette note appelle l’attention sur deux points ; d’une part la nécessité de procéder à des inspections supplémentaires de leur chariot afin de détecter au plus vite tout fil de fer coincé sous l’engin ou dans les parties mobiles, et d’autre part qu’en cas de balles se décerclant lors de leur transport dans des pinces, les caristes déposent tout de suite leur charge au lieu de la pousser au sol jusqu’à destination.