Pollution
Humain
Environnement
Economique

Détectant vers 2h45 une fuite d’ammoniac (NH3), un agent de gardiennage arrête l’installation de réfrigération d’une entreprise agroalimentaire de volailles, puis alerte le personnel d’astreinte et les secours. Les riverains notant une odeur inhabituelle préviennent également les secours.

L’installation est remise en service vers 3h30, mais les salariés sont maintenus hors bâtiment entre 4 et 6 h du matin. Après un retour progressif dans les ateliers, plusieurs employés sont incommodés. L’un d’eux est hospitalisé par précaution. Les pompiers demandent l’évacuation générale du site. Lors d’une nouvelle reconnaissance, les secours mesurent une concentration de 30 ppm d’NH3 dans les eaux pluviales qui sont alors confinées. Une société spécialisée cure les collecteurs concernés dans la matinée, pompant 3 m³ d’effluents résiduels.

La soupape de sécurité du collecteur de refoulement principal s’est ouverte à la suite du dysfonctionnement du pressostat associé au compresseur haute-pression qui s’est arrêté peu après. L’NH3 libéré à l’atmosphère est en partie retombé sur la toiture du bâtiment lessivée par la pluie. La contamination du réseau des eaux pluviales a ensuite conduit à de fortes émanations odorantes dans certains ateliers.

L’émission d’NH3 s’étant produite hors de la salle des machines, la fuite n’a pas été détecté par les capteurs implantés dans le local et l’alarme n’a pas été communiqué sur le téléphone d’astreinte ; 150 à 200 kg d’NH3 sont perdus sur les 7 500 kg mis en œuvre dans l’installation.