Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors de son ouverture à 16h52, une bouteille de 5 l d’oxygène (O2) “explose” (coup de feu sur le robinet détendeur intégré?) et une torche se forme dans la chambre d’un patient en réanimation dans le service neurologique au 4ème étage d’un hôpital. Le malade brûlé au 3ème degré décède dans la soirée ; le médecin et l’infirmier proche du lit du patient sont brûlés aux mains et au visage sont transportés en hélicoptère vers 18 h dans un établissement spécialisé parisien, 2 autres personnes plus en retrait sont également blessées.

Le personnel de sécurité de l’établissement éteint le feu avant l’arrivée des pompiers. L’incendie a dévasté la chambre, aucune vitre n’a cependant été brisée. Le service neurologie est fermé et les 19 patients sont transférés. Le préfet, un élu et les services sanitaires se rendent sur les lieux. Une cellule psychologique est activée.

Une information judiciaire est ouverte et une enquête est effectuée pour déterminer les causes de l’accident. Selon un médecin, une erreur de manipulation est peu probable, ce type d’accident n’étant en général susceptible de se produire qu’en présence d’une source incandescente. La bouteille d’O2 placée sous scellée sera expertisée par un laboratoire spécialisé.

Selon le service chargé du contrôle du matériel médical qui lance une alerte nationale sur ce type de bouteilles, 5 cas de bouteilles défectueuses avec un phénomène de “coup de feu” (2 en 2003 et 2005, 3 en 2006) auraient été recensés en France sur 250 000 bonbonnes mises sur le marché. Consécutif à une perte de caractéristique du matériau de l’enceinte et spécifiques à certains accidents impliquant l’O2, le coup de feu est une combustion interne dans un élément sous pression qui se manifeste par de violentes projections dans l’environnement local : métal en fusion, pièces ou morceaux de l’élément en cause…