Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un navire de fret battant pavillon de Hong-Kong, une conduite se rompt lors du largage à l’atmosphère du dioxyde de carbone (CO2) d’un système d’extinction automatique.

L’enquête révèle que 4 jours avant l’accident, le bateau approchant de Singapour, l’ingénieur en Chef aurait déclenché accidentellement les 92 cylindres de gaz lors d’une inspection du système d’extinction automatique. Les 5 060 kg de CO2 libérés sont récupérés dans une enceinte sous pression. Le commandant reporte l’incident au management de la compagnie au Japon mais pas à l’administration du pavillon du bateau. Les autorités du port de Singapour ne sont pas non plus averties à l’arrivée du bateau au port.

Après escale et sur conseil du management de l’entreprise, le navire navigant alors à 430 miles nautiques du Sri Lanka, les marins essaient de renvoyer le CO2 à l’atmosphère via une conduite de décharge fabriquée par leurs soins. La conduite improvisée se tord au passage du CO2, puis se détache de l’enceinte ; le gaz remplit la pièce ou se trouvent le commandant, l’ingénieur en chef, l’officier en chef et un ingénieur qui périssent asphyxiés.

Le largage à l’atmosphère du CO2 a été mal planifié, non sécurisé et incontrôlé. L’autorité de marine marchande de Hong Kong rappelle que des instructions claires et suffisantes, ainsi que des signes de dangers relatifs au CO2 devraient être installés dans les navires. En cas de problème, le CO2 ne devrait en aucun cas être relargé lorsque le cargo est en mer. En effet, il n’y a alors notamment plus de CO2 pour protéger les salles des machines. Les évènements accidentels devraient être largement signalés aux autorités maritimes à titre de retour d’expérience.