Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit vers 16 h dans une cuve d’essence sans plomb d’une station-service sur l’autoroute A6 dans le sens Lyon-Paris. La cuve était en cours de maintenance par des sous-traitants. Quatre employés d’un des sous-traitants qui effectuaient des travaux de nettoyage de la cuve sont brûlés dont 2 gravement. L’aire autoroutière est fermée et notamment les accès à un restaurant et à un hôtel pendant 3 heures. La station-service restera fermée au public. Les automobilistes présents sur l’aire de la station au moment des faits n’ont pas été blessés. Un périmètre de sécurité avait été mis en place pour la réalisation des travaux.

L’accident a eu lieu alors qu’une société avait été engagée pour neutraliser une cuve souterraine de la station-service. Pour exécuter ce travail, le sous-traitant (niveau 2) a engagé une sous-traitant (niveau 3) qui a engagé un autre sous-traitant (niveau 4) pour nettoyer les boues présentes dans la cuve. Le sous-traitant niveau 3 commence les opérations de neutralisation de la cuve en déconnectant les tuyauteries dans le trou d’homme. Une buse d’extraction d’air est placée dans la cuve. Ensuite le sous-traitant de niveau 4 descend un explosimètre et compte tenu de l’atmosphère explosive, une deuxième buse “double action” pour extraire l’air et aspirer les boues est introduite dans la cuve. Au bout de 20 minutes, le détecteur ne détecte plus d’atmosphère explosive. Il est retiré de la cuve. Un des sous-traitants de niveau 4 descend dans la cuve et commence les opérations de nettoyage. A la fin du travail, ses collègues commencent à retirer leurs outils. L’explosion survient alors qu’un des opérateurs tire sur le fil d’une lampe anti-déflagration coincée dans une des cloisons de la cuve.

Le plan de prévention, a été rédigé à distance par l’exécutant des travaux, contrairement aux procédures de l’exploitant donneur d’ordre. Ce plan de prévention, détenu par le sous-traitant de niveau 2 qui n’était pas sur place au moment des travaux, n’a pas été communiqué aux autres sous-traitants. L’analyse de risque avant les travaux n’identifiait pas de mesures ou contrôle à mettre en place au moment des travaux. La législation française et les procédures de l’exploitant exigent une mesure permanente des vapeurs dans la cuve en cas d’entrée en cuve. Cette procédure d’entrée en cuve de l’exploitant n’a pas été transmise aux sous-traitants.de niveau 3 et 4. Le sous-traitant de niveau 4 n’était pas accrédité par le sous-traitant de niveau 3. L’accréditation de celui-ci, réalisée selon une version local, ne précisait pas l’exigence d’accréditer les sous-contractants.

Suite à l’accident l’exploitant prévoit de sensibiliser ses sous-traitants sur le rôle des procédures, consignes, plan de prévention utilisés. Les travaux à risques devront être proprement planifiés et les contrôles appropriés mis en place. Il prévoit de revoir sa gestion des formations et accréditations des sous-traitants effectuant des travaux à risque pour son compte.