Dans un local d’une usine de traitement des eaux usées, une réaction exothermique inattendue et inhabituelle se produit dans une cuve de 2 000 l, entre 600 l de nitrate de calcium et 800 l d’un produit de nature inconnue qui se révèlera être du peroxyde d’hydrogène à 35 %.

Alertés, les pompiers constatent sur site l’ébullition sans débordement ni épandage du mélange dans la cuve de stockage ; 2 lances à débit variable sont mises en place pour refroidir cette dernière. Des prélèvements sont effectués au niveau de la cuve de stockage et du camion de livraison pour déterminer la nature du produit en cause ; les échantillons sont acheminés au laboratoire départemental par la gendarmerie nationale. Les mesures atmosphériques réalisées par les secours montrent une concentration d’ammoniac dans l’air de 41 ppm et un niveau d’explosimétrie à 7 % de la LIE. La circulation sur une route départementale proche est stoppée.

Une heure plus tard, l’exploitant et le transporteur indiquent que le produit en cause est du peroxyde d’hydrogène à 35 % et qu’il est habituellement utilisé en mélange avec le nitrate de calcium pour nettoyer les canalisations, sans qu’aucune réaction visible ne se produise habituellement.

L’alerte est levée 5 h après son déclenchement ; le produit en cause devra faire l’objet d’une analyse pour déterminer l’origine de la réaction exothermique. Le bilan humain fait état de 2 pompiers légèrement blessés (inhalation des fumées et coup de chaleur).