Dans un centre de recherche nucléaire, à 7h54, l’équipe de première intervention (FLS) est appelée suite à la détection de fumées en provenance d’un local utilisé pour le démantèlement et la décontamination des boîtes à gants, matériaux faiblement radioactifs. Le bâtiment sert aussi de PC de première intervention et de local pour radioprotection; il est hors Installation Nucléaire de Base (INB). Le personnel du bâtiment est évacué pendant 2 h, un PC de crise interne est déclenché à 8h35, l’inspection des installations classées est prévenue à 8h50 et la gendarmerie à 10 h. Le risque de contamination est faible et il n’y a pas de dégagement externe grâce au fonctionnement de la ventilation nucléaire. Les pompiers arrivent sur les lieux à 10h20 et le feu s’auto-éteint à 11 h. A 11h10, 2 officiers spécialisés en risques radiologiques se rendent sur le site et 2 autres au PC de crise à la préfecture. Le changement des pré-filtres a pu intervenir dans l’après-midi de vendredi et la remise en dépression effectuée. Le 8 au soir, l’installation était donc entièrement remise en sûreté. La pose de scellés est demandée par le procureur dans l’éventualité d’un acte de malveillance. L’origine de ce feu couvant est vraisemblablement due à des travaux de découpe de filtres en vue de reconditionnement en colis de 200 l réalisés en début d’après-midi du 7 décembre dans ce local. Les déchets auraient dû être conditionnés dans des fûts à la fin des travaux de découpe et non pas laissés dans des bacs en résine polyester où le feu semble avoir couvé. De plus, les travaux de découpe n’ont pas fait l’objet de permis de feu. L’utilisation d’une disqueuse pour ces travaux n’apparaît pas opportune en présence d’une quantité importante de papier (filtres). La surveillance radiologique de la cellule a été perdue le 7/12 vers 19h10, sans doute suite à l’encrassement du filtre situé au dessus des bacs de déchets et n’a pas été immédiatement repérée car elle n’est réalisée dans la cellule que pendant les périodes de travail. La ronde de la PMS n’a rien détecté non plus. Les conséquences radiologiques de cet incident sont nulles (contamination inférieure à 4 Bq/cm2 dans la cellule et inférieure à 0,4 Bq/cm2 sous les sur bottes des agents intervenus). La crise a été correctement gérée par le centre de recherche avec évacuation du personnel et intervention rapide de la FLS (7 mn).