Pollution
Humain
Environnement
Economique

Entre 142 et 340 m³ de gazole sont déversés dans une gare de triage à la suite du sectionnement d’un raccord souple. Une partie des hydrocarbures (HC) polluent un réseau d’assainissement et une nappe phréatique ; une STEP et un canal du RHONE sont menacés. Le raccord a été posé en juin lors du changement d’un élément de la conduite qui relie une cuve tampon de 200 m³ à la station de distribution de carburant pour locotracteurs. L’installation est alimentée par une cuve de 1 000 m³ dont la rétention communique avec la rétention de la cuve tampon par l’ancien tronçon de canalisation qui n’a pas été démantelé ou obturé. L’accident se produit un dimanche, un opérateur constate vers 8 h la présence de gazole dans la grande rétention et alerte l’agent d’astreinte qui ferme les vannes des stockages à 9h30. Les cuvettes de rétention n’étant pas équipées de capteurs de niveaux alarmés, la cuve a continué à alimenter automatiquement la cuve tampon alors que celle-ci se vidait dans la grande rétention dont le fond en gravier n’est pas étanche. Les HC rejoignent via un caniveau le bac de décantation associé à la station de distribution. Le cadre d’astreinte constate la saturation du décanteur à midi et alerte les secours à 13h10. Un employé obture le caniveau reliant le décanteur au réseau pluvial à 13h30. En parallèle, la partie du réseau d’assainissement impactée est isolée et les effluents à traiter déviés vers un bassin spécifique. En aval, les pompiers mettent préventivement en place un barrage sur le canal de fuite du RHONE où se jette les effluents de la STEP, imposant un arrêt de la circulation fluviale jusqu’au lendemain 10 h ; aucun impact notable ne sera constaté sur le fleuve. L’inspection des installations classées est informée le dimanche à 15h30 et la préfecture active la Cellule Opérationnelle de Défense. Le déversement s’est également infiltré dans le sous-sol de la cuvette de rétention et pollue la nappe, où un flottant de 1 m d’HC est constaté à 19 h. L’utilisation de l’eau des forages industriels ou des puits privés à des fins sanitaires est fortement déconseillée. Un arrêté de mesures d’urgence impose à l’exploitant la résorption de la pollution (pompage des HC contenus dans les réseaux, dépollution de la nappe et suivi piézométrique, traitement des sols…) et la mise en sécurité du site (vidange des 2 cuves, expertise des installations avant leur redémarrage, mise en place de détections alarmées d’HC dans les cuvettes, réseaux et décanteurs…). Au 10 octobre 2006, 61,2 m³ d’hydrocarbures ont été pompés dans la nappe et 446 t de produits ont été détruits par l’exploitant.