Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie, un feu se déclare vers 15h15 dans un bâtiment de 1 500 m² abritant 2 500 t de balles de pâte à papier, des bobines de ‘cassés’ et 200 t de produits chimiques (utilisés comme charges dans la fabrication du papier). Impuissant face au départ de feu, l’opérateur alerte les pompiers qui constatent à leur arrivée que l’incendie s’est généralisé à tout le bâtiment. Les secours évacuent les produits chimiques et éloignent les produits combustibles de l’exploitant voisin, stockés dans le même bâtiment mais séparés par un mur coupe-feu 2 heures. Ils mettent en œuvre d’importants moyens hydrauliques (jusqu’à 10 m³/s) alimentés par motopompes à partir du canal de dérivation de la VOLOGNE. Les eaux d’extinction se dirigent par gravité vers le milieu naturel ; des mesures de DCO, MES, DBO5 et de l’indice biologique global normalisé seront effectuées en amont et aval du point de rejet. Un dispositif de relevage est mis en place le lendemain pour acheminer les eaux d’extinction vers la STEP du site. Un pompier est légèrement incommodé par les fumées. L’incendie détruit les 3/4 du bâtiment mais aucun produit chimique n’a été libéré durant le sinistre. Faute de matière 1ère, la production sera arrêtée durant 72 h. Les dommages matériels sont estimés à 2 M€ et les pertes de production à 0,2 M€. A titre de retour d’expérience, on peut ajouter que la toiture métallique refroidie par les pompiers a résisté, que les murs en parpaings ont permis de limiter les flux thermiques vers l’extérieur et que les balles de pâte, abondamment arrosées, ont gonflé puis chuté en causant l’effondrement d’un mur d’enceinte du stockage. A la suite de l’accident, l’exploitant reconstruit le bâtiment en réorganisant les stockages et en révisant les dispositifs de détection / extinction d’incendie, les moyens d’intervention et la collecte des eaux d’extinction.