Dans une usine aéronautique, une presse de formage hydraulique de 800 à 1 000 bar comportant 2 postes de travail indépendants éclate vers 7h30, blessant 5 employés dont 2 gravement. Le bureau du chef d’équipe du secteur et l’un des 2 postes de travail sont détruits ; des morceaux de pièces (canalisations, vannes…) sont projetés jusqu’à 30 m et des cloisons amovibles séparant les différentes machines de l’atelier sont endommagées. Lors de la prise de poste de l’équipe du matin, vers 4 h, l’un des 2 opérateurs avait constaté que la pression de fonctionnement excédait la pression maximale prévue de 800 bar et avait déclenché l’arrêt d’urgence de son poste. Une seconde opération de formage ayant à nouveau provoqué une anomalie similaire, l’opérateur avait rédigé une demande d’intervention pour maintenance (bon de travail daté du 29 mai à 5h02) puis avait rejoint son collègue sur le second poste. La rupture sous pression de la presse s’est produite durant l’intervention du technicien de maintenance et du chef d’équipe en l’absence des 2 opérateurs qui étaient en pause. L’Inspection des Installations Classées propose au préfet un arrêté d’urgence suspendant l’activité de la presse accidentée et subordonnant la remise en service des autres installations de l’atelier susceptibles d’avoir été endommagées, à des contrôles appropriés (électriques, hydrauliques, pneumatiques, mécaniques…).