Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 8h30, 2 bouteilles d’ammoniac (NH3) explosent dans une usine de traitement de surface en arrêt pendant la période de congés. Les personnes présentes effectuent des tâches de maintenance. Une odeur de NH3 dans l’atelier des fours sous vide alerte le responsable maintenance. Les 2 bouteilles étaient connectées sur l’une des 2 rampes de 5 bouteilles du système de distribution. Les bouteilles endommagées sont immergées dans une cuve remplie pour dissoudre le gaz restant dans l’eau. Un accident analogue durant une période d’arrêt avait déjà eu lieu le 18/08/2002 (ARIA 24897).

Une analyse est réalisée en liaison avec le fournisseur. Une bouteille neuve contient 85 % de NH3 liquide et 15 % de phase gazeuse. Si plusieurs bouteilles sont en service sur une même rampe et que l’une ou plusieurs sont à une température légèrement plus élevée que les autres, un transfert de NH3 liquide peut s’effectuer des bouteilles les plus chaudes vers les plus froides. Il est donc possible, qu’une ou des bouteilles se remplissent en cours d’utilisation. Après fermeture d’une bouteille contenant 100 % de NH3 liquide, une légère élévation de température peut suffire à dépasser sa pression admissible et provoquer son explosion.

Après ces 2 incidents, les consignes d’utilisation de l’installation de NH3 sont révisées. La fermeture ne se fait plus bouteille par bouteille mais sur l’ensemble de la rampe par une vanne située après la soupape de sécurité. Ainsi toute surpression est absorbée par cette soupape. L’alimentation des ceintures chauffantes est coupée lors des arrêts. En marche normale, les ceintures chauffantes ne sont en fonctionnement que sur la rampe en service avec un asservissement automatique. Des clapets anti-retour sont mis en place sur chaque flexible de bouteille afin d’éviter les transvasements d’une bouteille à l’autre.