Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un fût de 1 000 l de colorant noir manipulé avec un chariot élévateur se renverse dans une teinturerie implantée sur une plateforme chimique. Transitant par le réseau des eaux pluviales, 800 l de colorant rejoignent un bassin “catastrophe” de 2 000 m³ qui se remplit progressivement d’un effluent noir. Une entreprise de traitement de déchets qui rejette également ses eaux de refroidissement dans le même réseau, augmente le débit de son rejet pour rincer les canalisations, la teinturerie ne disposant pas d’une telle possibilité de débit. Le bassin est cependant rempli en 2 h et il est impossible de dévier les eaux de refroidissement de l’entreprise de traitement de déchets pour éviter la partie de canalisation salie par le colorant. Par ailleurs, cette entreprise n’a que 3 h de capacité dans son propre bassin pour retenir ses eaux de refroidissement. Compte-tenu des caractéristiques du polluant (non toxique, irritant), du rinçage mis en œuvre, de l’impossibilité d’arrêter les fours de l’entreprise de traitement de déchets dans un délai bref et donc de la nécessité pour cette entreprise d’évacuer ses eaux de refroidissement, il est envisagé d’orienter celles-ci vers le RHONE quand les différentes capacités de rétention seront pleines. Aucune certitude n’étant acquise pour que les eaux collectées soient à nouveau claires dans les 2 h, les maires de la zone sont informés d’un risque de coloration du fleuve. Les eaux arrivant vers le bassin catastrophe ne sont plus colorées vers 20h40. La teinturerie stoppe donc ses rejets uniquement destinés à nettoyer le réseau des eaux pluviales. L’usine de traitement des déchets rejette quant à elle, après traitement, ses eaux de process dans le RHONE. Une solution doit être étudiée pour les eaux collectées dans le bassin catastrophe (800 l de colorant dilué dans 1 000 m³ d’eau).

Un inspecteur des installations classées se rend sur site le lendemain matin et les laboratoires de l’entreprise de traitement de déchets analysent l’effluent collecté dans le bassin catastrophe pour définir son mode d’élimination.