Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un employé, en intérim depuis mai 2005, est retrouvé en arrêt cardiaque dans une usine de fabrication de produits de base pour la cosmétique. L’accident implique la ligne de fabrication n° 1 de l’unité de production UP2 lors de la fabrication du 2-méthyl-5-hydroxyethylaminophénol, colorant utilisé en formulation de produits capillaires. Lors de la dernière étape de la synthèse, le produit est cristallisé (poudre), essoré et séché pour ne contenir que 5 % d’eau au maximum. La victime est découverte au poste d’essorage, le haut du corps (bras et moitié du tronc) coincé dans l’essoreuse au niveau du trou d’homme ouvert. La nature exacte des opérations effectuées par l’employé avant et lors de l’accident n’est pas établie. De l’azote est détecté dans l’essoreuse : 45 min après le drame, la présence de 8 à 10 % d’oxygène est mesurée dans le ciel gazeux de l’essoreuse, à proximité du trou d’homme. La provenance de l’azote reste à déterminer, bien que ce gaz soit normalement injecté à différentes reprises durant l’essorage pour éviter une oxydation de la substance chimique à l’air. En contrebas de l’essoreuse et relié à celle-ci par une goulotte, le sécheur était sous atmosphère d’azote. Le gaz inerte présent dans le sécheur aurait ainsi pu migrer vers l’essoreuse via la goulotte. Ce scénario n’avait pas été retenu dans l’étude de dangers. La production est arrêtée et les équipements de la ligne n° 1 sont mis en sécurité. L’inspection du travail effectue une enquête. La famille de la victime porte plainte pour homicide involontaire.