Dans l’unité d’attaque acide de la matte (minerai de Nickel) d’une usine métallurgique, une fuite de 3 kg de chlore gazeux se produit vers 14h30 sur un piquage ¾ de pouce d’une canalisation PVC frettée avec de la résine polyester et alimentée en Cl2 humide et Cl2 sec. L’accident survient durant des travaux d’installation d’un plancher métallique à la suite d’un choc sur le piquage (brèche de 5 mm²) par un employé d’une entreprise extérieure. Un des 4 intervenants incommodés par le rejet est conduit par précaution à l’hôpital ; il en ressortira à 20 h. Le déclenchement d’un détecteur (seuil alarme : 20 ppm) situé à 10 m de la fuite, entraîne la fermeture des 2 vannes d’arrivée du Cl2 sec et humide à l’unité. La détection provoque également la fermeture des vannes de sortie du Cl2 humide de l’unité d’électrolyse et de celles de l’unité de Cl2 sec ; le POI est déclenché et les installations sont mises en sécurité. Alertés, les secours publics effectuent des reconnaissances sur le site. Les municipalités et industriels voisins sont informés de l’incident ; un communiqué de presse est diffusé en fin d’après-midi. Aucun impact à l’extérieur de l’établissement n’est signalé. Un plan de prévention avait été établi pour les travaux. A la suite de l’accident, l’exploitant prévoit : un plan triennal de suppression des piquages inutilisés sur les lignes de Cl2 humide et la réalisation d’une évaluation des risques dus au choc sur ces tuyauteries, la modification de la procédure d’établissement des plans de prévention pour une meilleure prise en compte du risque résultant de la présence de canalisation de chlore, la modification de la liste d’appel téléphonique du POI et un rappel des règles de celui-ci auprès des chauffeurs de camions.