Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le pied de colonne d’un refroidisseur se colmate dans une usine chimique produisant du dioxyde de titane (TiO2) et de l’acide sulfurique ; par détente et via le condenseur, une solution d’oxyde de titane dans de l’acide sulfurique à 20 % constituant l’hydrolysat pollue le circuit d’eau industrielle du site. Le pH et l’aspect visuel de l’eau industrielle alertent l’exploitant. Le circuit d’eau industrielle est vidangé, générant un rejet de 65 m³ d’hydrolysat dilué dans 10 000 m³ d’effluents. Pour en limiter la production, l’exploitant arrête le maximum de ses équipements, met en place un pompage de 200 m3/h sur le bassin de collecte de l’établissement et organise le pompage par camion des effluents du bassin de refroidissement. Malgré ces mesures, le dépassement des capacités de traitement des effluents du site entraîne le rejet dans le milieu naturel d’eau résiduaire chargée en fer et titane (respectivement 330 g et 35 g sur 2 jours). Par ailleurs, après l’échec de la vidange de la colonne à l’origine de l’accident, l’exploitant décide de siphonner l’équipement. C’est lors de la préparation de cette intervention que le pied de colonne se débouche subitement, entraînant l’arrosage par l’hydrolysat, via le pot inférieur ouvert dans le cadre de l’opération, de 2 opérateurs présents sur l’échafaudage. Gravement brûlés aux yeux, ils sont hospitalisés. Les dommages matériels à l’intérieur de l’établissement sont évalués à 0,5 M€. Pour diminuer la probabilité de renouvellement de ce type d’accident, différentes mesures sont prises : modification du seuil d’alarme sur le pH des eaux de refroidissement, installation d’une 2ème vanne de vidange du pied de colonne, rédaction d’une procédure d’arrêt, de contrôle et de redémarrage du refroidisseur par détente, réalisation d’inspections mensuelles du pied de colonne…