Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, une fuite enflammée de gaz de synthèse se déclare au niveau d’un réacteur de l’unité ammoniac (NH3) lors de son redémarrage à la suite d’un arrêt technique. Le POI de l’établissement est activé, le dispositif d’extinction à la vapeur d’eau est déclenché entraînant l’extinction quasi-immédiate de la flamme. L’unité est arrêtée, vérifiée et remise en service 4 jours plus tard. L’arrêt technique préalable à l’accident résultait d’un incident sur le circuit de lubrification du turbocompresseur d’air de l’unité NH3 stoppant la machine puis presque totalement l’unité. Après remise en ordre du circuit de lubrification, l’atelier est remis en production et 14 h plus tard la synthèse est remise en route. C’est au redémarrage du compresseur de synthèse que la fuite de gaz s’est déclarée au niveau du joint supérieur du réacteur, s’enflammant spontanément. Une différence de dilatation thermique entre le joint (refroidi par le gaz à la mise en service de la synthèse) et le corps du réacteur (resté chaud) est à l’origine de la fuite, la forte teneur en hydrogène du gaz de synthèse expliquant son inflammation spontanée. Par ailleurs, les modalités de mise à l’air rapide et complète du contenu de la boucle de synthèse, par ouverture systématique de toutes les vannes de sectionnement, même en cas d’arrêt court, accentue la propension de l’unité à ce type d’incident. Les actions correctives entreprises sont le maintien du réacteur en pression par injection d’azote (80 – 100 bar) lors des arrêts courts et la fermeture automatique de la liaison au compresseur de synthèse pour réduire la vitesse de la chute de pression.