Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un opérateur reçoit des projections d’anhydride acétique sur le corps, le visage et les yeux alors qu’il effectue la mise au titre d’un produit dans l’acide. Réussissant finalement à refermer la vanne en cause, il se dirige à tâtons vers le lave-oeil. Aveuglé, il ne réussit pas à utiliser le talkie-walkie qui le relie à la salle des commandes. Brûlé aux yeux, avec atteinte superficielle des cornées, il sera hospitalisé 4 jours. L’accident se produit pendant que l’opérateur est en poste sur une cuve d’homogénéisation. Voulant homogénéiser et refroidir le produit dans l’anhydride acétique, il met en service le dispositif de recirculation (canar) équipé d’un échangeur de chaleur avant que le niveau dans la cuve soit suffisant pour amorcer la pompe (alors que la procédure le prévoit), en ouvrant la vanne de purge du dispositif. C’est lors de la tentative de fermeture de cette vanne dès l’apparition du produit, que le tuyau de purge a pivoté et entraîné des projections d’anhydride acétique sur l’opérateur. Ce dernier ne portait pas de lunettes, ses gants n’étaient pas adaptés au risque chimique. Jusqu’alors, l’opérateur n’avait jamais procédé ainsi mais avait vu un de ses collègues le faire. A la suite de l’accident, les actions correctives prises sont les suivantes : modification du piquage du tuyau de purge et mise en place d’un bouchon fileté à son extrémité, suppression des queues de vannes, obligation du port de lave-oeil portable pour toute tâche effectuée dans l’atelier. Par ailleurs, il est envisagé d’installer un asservissement de démarrage de la pompe sur le niveau de la cuve ou un affichage en salle de contrôle renseignant sur le niveau dans la cuve.