Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une raffinerie, un coude de 8″ d’une unité d’hydrotraitement (HDT) d’une raffinerie transformant des produits lourds (gazole lourd, fioul) en distillats moyens (gazole, fioul de chauffage, diesel, kérosène) se rompt vers 23 h libérant de l’hydrogène provoquant une explosion et un incendie. L’exploitant alerte les riverains du site pour qu’ils ferment les fenêtres de leurs maisons et se confinent, tout en indiquant qu’il n’y a pas de risque particulier. Les pompiers maîtrisent le sinistre en 3h30. Un ouvrier est légèrement blessé pendant les manoeuvres d’arrêt. L’unité d’hydrotraitement est arrêtée. Les dommages matériels sont importants et sont évalués à 30 millions de dollars.

Au cours de l’arrêt d’entretien précédent, les lignes de liaison des échangeurs ont été démontées. Elles comportaient des coudes géométriquement identiques mais de métallurgie différente. Lors du remontage, le coude en acier carbone a été mis sur la zone la plus chaude où était prévu de l’alliage à 5% de chrome. Il a rompu par corrosion par hydrogène à haute température 3 mois après la remise en service.

Cet accident aurait pu être évité en adoptant la même métallurgie pour les pièces interchangeables lors du design des unités. Pour les installations existantes, l’exploitant recense ce risque au niveau des changements de standards tuyauteries et met en place un système de contrôle de la position des pièces lors du remontage.

Le 23 mars 2005, une explosion dans cette même raffinerie avait fait 15 morts et 170 blessés (N°ARIA 29598).