Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le 27/06 vers 0h30, une fumée est détectée dans une usine de détergents. Le feu s’est déclaré un peu plus tôt de nuit dans le bâtiment abritant l’unité de traitement des effluents liquides et des déchets divers. Les pompiers décident de ne pas arroser le feu et de trouer les tôles de bardage en plastique translucide pour mieux localiser le sinistre. Selon l’exploitant, la température est de 55 °C dans le bâtiment constitué d’un bardage simple peau (tôles métalliques et en matières plastiques). Des palettes de déchets sont évacuées hors du bâtiment car elles empêchent l’accès à une palette en combustion contenant des rebuts de pastilles pour lave-vaisselle (galets de dichloroisocyanurate de sodium (DCCNa)) destinées à la destruction. La palette incendiée est chargée de tonnelets de récupération en carton rigide utilisés pour stocker les rebuts de galets pour lave-vaisselle. Ces tonnelets sont placés dans un conteneur en plastique partiellement rempli d’eau. La combustion n’étant pas vive, les pompiers maîtrisent en moins d’une heure le sinistre qui n’a détruit que 500 kg de pastilles de rebus. Selon l’exploitant, les matières premières de ces galets ne peuvent entrer en auto-combustion. Une hypothèse est avancée : tonnelets mal nettoyés, présence de substances incompatibles sur la palette comme cela est noté lors de l’inspection. L’impact environnemental (émissions toxiques) est limité en raison de la faible quantité de substances en jeu, de la combustion peu vive et de l’absence de salariés dans la zone le week-end. L’inspection post-accident révèle différents problèmes : désordre et stockages encombrant les allées de circulation dans le bâtiment de fabrication, rétentions extérieures pleines, présence de déchets liquides en conteneurs hors de toute rétention, unité de traitement des effluents liquides encombrée par des déchets divers, bâche de rétention des eaux d’incendie contenant des déchets solides divers et des eaux de couleur verdâtre. L’inspection des installations classées constate également que le conteneur contient non seulement les pastilles pour lave-vaisselle, mais également des substances corrosives (selon leurs emballages), des produits anti-guêpe… Les effluents seront désormais traités par thiosulfates, transportés dans des conteneurs d’1 m³ pour neutralisation avant rejet dans le réseau d’eaux usées communal. L’état des canalisations souterraines sera contrôlé.