Pollution
Humain
Environnement
Economique

Perçue à 15 h hors des locaux d’une usine de produits panés à base de viande, une odeur d’ammoniac (NH3) semble provenir d’une salle abritant des installations de réfrigération. Une vérification rapide ne révèle aucune fuite ou défaillance ; la pression du circuit haute pression (HP) un peu élevée est cependant inférieure au seuil de déclenchement. L’odeur qui diminue pour disparaître à 15h15, est notée dans les ateliers proches des lignes 1 et 5. Un papier test détecte de l’NH3 à l’échappement des soupapes en toiture. Avec la hauteur des canalisations de ces derniers et le sens du vent, un refoulement a eu lieu vers les prises d’air des centrales desservant les 2 lignes. Les activités sont suspendues et les employés évacués par précaution. Alerté, le sous-traitant qui suit les installations intervient pour 1 h à partir de 16 h ; il désaccouple les liaisons soupapes / collecteur d’échappement, recherche des traces d’NH3 et en détecte sur l’une des liaisons en sortie d’une soupape d’un compresseur. Un test du pressostat HP montre que la soupape s’ouvre à 15 bar, 1 s avant l’arrêt du compresseur. Le seuil du pressostat pilotant l’arrêt du compresseur est abaissé à 13 bar. La soupape restée ouverte après déclenchement est remplacée.

L’incident serait dû à la conjonction de 3 évènements : température extérieure élevée, hausse de production entraînant également une forte demande de froid, seuils de réglage pressostat / soupape trop proches (un ‘pic’ de pression dans le circuit HP a déclenché la soupape avant le pressostat). L’émission a été évaluée à 65 kg d’NH3 sur les 5 900 kg mis en oeuvre dans les installations. Le tarage inadapté de la soupape pourrait être consécutif à une inspection approfondie des équipements sous pression (ESP) réalisée en 2004 et après laquelle des soupapes ont été modifiées. Le sous-traitant sera présent lors d’une prochaine inspection approfondie du site sur le thème NH3 programmée en juin 2005. L’usine a été arrêtée de 15 à 17 h. Les pompiers extérieurs n’ont pas été alertés. Aucune victime n’est à déplorer et aucune gêne n’a été ressentie à l’extérieur de l’établissement. L’exploitant modifie en juin la canalisation de refoulement des soupapes et réalise pour ses salariés un film sur le risque NH3.