Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une réaction de décomposition a lieu vers 2 h du matin dans un réacteur de polymérisation d’éthylène haute pression dans une usine de fabrication de plastiques. Les sécurités sont activées : rupture des 3 disques de surpression entraînant le déclenchement des vannes permettant l’écoulement et la pulvérisation de l’eau des ballons sous azote du collecteur des gaz de décomposition, fermeture de la vanne de liaison réacteur/séparateur, des vannes de sectionnement du réacteur et ouverture du by-pass, arrêt de l’alimentation en C2H4, initiateurs et agent de transfert. Les conséquences se limitent au rejet à l’atmosphère pendant 5 s à 30 m du sol d’un mélange constitué de 454 kg d’éthylène, 0,5 kg d’éthane, 0,4 kg de butane, 27,8 kg de méthane, 0,7 kg d’hydrogène, 193 kg d’azote, 7 kg de monoxyde (50%) et dioxyde (50%) de carbone. L’ouverture des installations permet de constater un dépôt de noir de carbone sur l’agitateur, des traces de polyéthylène, une ailette dévissée sur la base d’injection de l’initiateur, un porte-thermocouple abîmé, un pôle de l’agitateur déformé et marqué au niveau des disques de rupture bas. L’analyse des enregistrements des paramètres de contrôle de la réaction réalisée par l’exploitant ne fait apparaître aucune anomalie, le réacteur avait fait l’objet d’une réfection 15 j avant la décomposition. Le desserrage de la tête d’injection de l’initiateur a pu conduire à la mauvaise dispersion de ce dernier dans le flux gazeux et à la décomposition de l’éthylène. A la suite de cet incident, l’exploitant procède à une nouvelle réfection du réacteur (changement de l’agitateur, de la turbine de mesure de débit, nettoyage du réacteur, remplacement des disques de rupture, des thermocouples, tests de sécurité). L’installation est redémarrée le 12 décembre vers 10 h. L’exploitant s’engage à formaliser les contrôles visuels effectués lors des maintenances sur les équipements tels que buses d’injection des initiateurs, support des thermocouples, etc. Les pertes matérielles s’élèvent à 42 Keuros, les pertes d’exploitation à 120 Keuros.