Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie embrase vers 21h20 les locaux administratifs de 700 m² d’une usine fabriquant des meubles en bois collé. Les secours identifient 2 risques de propagation : une zone de production contiguë par le biais d’une paroi en parpaings avec des portes vitrées de conception classique et une semi-remorque stationnée le long d’un quai de chargement. La partie production de 6 000 m² qui abrite des machines, des bouteilles de gaz, des stocks de bois et de colles, n’est pas recoupée et ne possède aucun mur coupe-feu. Elle est rapidement envahie par la fumée et des gaz chauds.

Les gendarmes coupent la circulation sur la RD 911. L’insuffisance et l’inadaptation des systèmes de désenfumage (peu d’exutoires, mauvais fonctionnement des commandes, absence de cantons) obligent les secours à percer 3 exutoires supplémentaires pour prévenir tout risque de flash-over. A 23 h, les 63 pompiers mobilisés circonscrivent le sinistre aux seuls locaux administratifs grâce à la mise en oeuvre d’un important dispositif hydraulique (9 lances à débit variable, 2 fourgons pompe-tonne, 1 moto-pompe, 1 camion-citerne). Les nombreux foyers résiduels découverts à l’aide d’une caméra thermique et les menaces d’effondrements de structures incitent les secours à maintenir une surveillance du site pendant 17 h. Un ouvrier est légèrement blessé et un secouriste est incommodé par les fumées ; la moitié des 80 employés est en chômage technique pour 15 jours. Les forces d’intervention ont rencontré des difficultés d’alimentation en eau : perte de débit d’un poteau incendie de 32 m³/h utilisé simultanément avec un puisard d’aspiration de 48 m³/h, faible niveau d’eau du bassin incendie de l’établissement alimentant les RIA et les engins-pompe (bâche étanche déchirée).