Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie à 20h15 dans un atelier de carbonisation du bois, triage et ensachage du charbon de bois se propage au bâtiment de 1 000 m² abritant du charbon de bois conditionné, du bois sec en vrac et des bouteilles de gaz. Le bâtiment a une structure en charpente et bardage métallique et une toiture en fibrociment. Une noria de camions est nécessaire face à l’insuffisance du réseau incendie communal dont la réserve de 500 m³ est rapidement épuisée. Les retards d’intervention qui en résultent et un vent violent facilitent l’extension du sinistre, à une façade de l’établissement, à des stocks extérieurs de bois et à un champ de chaume. Les secours maîtrisent le sinistre, puis surveillent le site jusqu’au surlendemain midi. Le bâtiment de carbonisation et le stock de bois extérieur sont détruits, 6 employés sont en chômage technique. La structure et l’utilisation du bâtiment de la scierie ne sont pas remises en cause. Les eaux d’extinction de l’incendie se sont en grande partie infiltrées dans les sols du site et dans les fossés environnants, mais ne se sont pas déversées dans le ruisseau qui longe l’usine. Selon les gendarmes, des particules incandescentes transportées par des bourrasques d’air (vents violents le jour du sinistre) auraient pu générer l’incendie dans l’atelier de carbonisation dont l’activité nocturne n’est pas surveillée. Une expertise est demandée par les assurances. L’atelier sinistré n’était pas conforme à certaines prescriptions de l’arrêté ministériel relatif à la carbonisation du bois (matériel électrique non adapté aux risques d’explosion et proximité par rapport aux stocks de charbon de bois ensachés et aux approvisionnements en bois notamment). Dans ce cadre, l’atelier avait fait l’objet d’une suspension d’activité par arrêté préfectoral daté du 22/07 et notifié le 27/07. L’inspection des installations classées propose au préfet des mesures d’urgence imposant à l’exploitant de sécuriser le site, d’évacuer et d’éliminer les déchets issus de l’incendie, d’évaluer l’impact de pollution dans les eaux souterraines et de déposer un nouveau dossier de demande d’autorisation d’exploiter dans le cas d’un redémarrage de l’unité.