Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un mélange de 124 m³ d’hydrocarbures lourds (HC) et d’eau provenant d’une raffinerie se déverse dans le canal du RHONE qui est pollué sur 1 km. La partie de la station concernée récupère les effluents provenant notamment des cuvettes des bacs, des fosses de déballastage, des fosses bitume et des dallages des unités. Vers 13h30, les analyseurs situés sur le rejet des effluents traités, après déshuilage, indiquent la présence d’hydrocarbures. Dans ce cas, une procédure prévoit le détournement de ces effluents vers un bassin d’orage pour un retraitement ultérieur. Le “lignage”, fait manuellement, sollicite notamment une pompe de relevage. Le jour de l’incident, dès la détection des HC au niveau du rejet, la pompe de relevage est enclenchée (13h34) jusqu’à 13h53. Les analyseurs ne donnent alors plus aucune indication. Une équipe de maintenance est appelée et signale la présence d’HC au niveau du rejet à 14h20 ; 7 min plus tard, la pompe est réenclenchée. A partir de 15 h, l’équipe de sécurité du site déploie un barrage flottant et des coussins absorbants au niveau du rejet, puis dispose des pompes mobiles à proximité du rejet du site et du canal. Un côté des berges est pollué (bande de 1 m de large et de 3 à 400 m de long, puis pollution moins visible). Il n’y a plus d’arrivée d’HC le lendemain, mais 4 barrages supplémentaires et des coussins absorbants sont mis en œuvre. Le surlendemain, des nettoyages haute pression commencent et se poursuivent jusqu’au 01/06 où le niveau d’eau a remonté et recouvert la pollution. Les opérations sont interrompues. Le chantier mobile est levé le 09/06, le nettoyage étant alors jugé inutile au vu de la pollution résiduelle.

Après analyse, il apparaît que lors de l’arrêt de la pompe de relevage, la vanne au refoulement n’a pas été fermée, le clapet anti-retour associé, trouvé bloqué ouvert, n’a pas empêché le retour gravitaire, à contre-sens d’HC lourds en provenance du bac d’orage (qui en contenait en fond) et le rejet dans le canal. En outre, les analyseurs ont mal fonctionné, n’étant pas adapté à la détection d’HC lourds. L’exploitant étudie la mise en place de casse-vide pour éviter les retours du bassin d’orage vers la fosse de relevage, revoit la gestion du bac d’orage. Il réfléchit à l’asservissement de la vanne au refoulement à l’état de la pompe ainsi qu’au remplacement des analyseurs.