Dans une usine de fabrication de résines, isolants électriques et matériaux composites à usage thermique et mécanique, une explosion se produit simultanément au niveau de la scie multilames de l’atelier ‘Secomoulage’ et au niveau du dépoussiéreur collectant l’ensemble des poussières de l’atelier constituées de verre et de résine époxy. Le feu qui s’est déclenché vers la scie à la suite de l’explosion est éteint très rapidement contrairement à celui qui a démarré dans le dépoussiéreur. L’atelier de fabrication est évacué. En attendant l’arrivée des pompiers, le service de maintenance de l’usine met la cour en rétention et coupe l’alimentation électrique du dépoussiéreur. L’émission de fumées s’arrête après 30 min. d’arrosage. Les pompiers continuent cependant à arroser l’installation pendant une demi-heure, puis la partie basse du dépoussiéreur est ouverte pour faire tomber les éléments solides imbrûlés dans des fûts. Les secours vérifient avec une caméra thermique l’absence de point chaud sur la conduite reliant la scie multilames et le dépoussiéreur. Les trappes d’évacuation de surpressions situées sur le dépoussiéreur ont joué leur rôle et l’explosion n’a pas eu d’autres conséquences. L’accident serait dû à une erreur de l’opérateur travaillant sur la scie multilames. Ce dernier reprenait le travail en poste d’après-midi. Avant de démarrer la scie qui n’avait pas fonctionné la semaine précédente, il constate que les registres des 2 aspirations supérieures sont fermés et les ouvre. En revanche, malgré la présence d’une consigne de sécurité sur le poste, il ne vérifie pas l’ouverture du registre de l’aspiration inférieure. Après avoir coupé une bobine de verre époxy, l’opérateur se rend compte que le registre inférieur est fermé et l’ouvre, provoquant l’aspiration brutale de poussières échauffées par la rotation des disques de sciage. Dans le caisson du dépoussiéreur, la concentration en poussières et la source d’ignition constituée par les poussières chaudes, ont créé les conditions pour que l’explosion ait lieu. Les eaux d’extinction ont été collectées et l’emplacement nettoyé par une société spécialisée. Le dépoussiéreur est réparé (remplacement des éléments de filtration, des trappes anti-explosion, câbles électriques). L’installation est redémarrée au bout de 2 semaines d’arrêt. Le coût des dommages est estimé à 0,1 M.euros. L’exploitant supprime les registres d’obturation des gaines d’aspiration.