Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une déflagration se produit à 7h10 sur une installation de fabrication de pastilles de poudre noire d’une usine pyrotechnique. Le bâtiment impliqué est composé d’une salle de commande et de mise en sécurité du personnel (coursier) et de 2 cellules dans lesquelles se trouvent l’unité d’emboîtage automatique de la poudre noire et celle de pastillage de poudre noire par compression mécanique. Ces 2 unités ne fonctionnent jamais simultanément. La déflagration de 30 kg de poudre, initiée au niveau de la pastilleuse, génère des dégâts modérés : murs noircis, toiture en matériaux composites soufflée (conformément à ce qui est prévu) avec projection de débris à 15 m. Les murs du bâtiment sont construits de façon à rester intacts lors d’explosion, et ce afin de protéger le personnel. L’installation d’emboîtage, quant à elle, n’a subi aucun dégât. Les opérateurs à l’abri dans la salle de commande, ne sont pas physiquement présents dans les unités conformément aux procédures d’exploitation : il n’y a pas de blessé.

N’ayant pas découvert d’éléments probants quant à l’origine de l’explosion, l’exploitant évoque la présence d’un corps étranger ayant déclenché une initiation par friction ou une anomalie de fonctionnement mécanique provoquant un échauffement par friction. Cet événement fait suite à celui survenu le 09/09/2003 (n° 25561). Un arrêté préfectoral en date du 10/02 suspend la fabrication à l’origine de l’explosion et subordonne la reprise de l’activité de pastillage à la présentation d’un rapport d’analyse approfondie de l’accident recherchant en particulier les causes communes possibles aux 2 accidents. Une nouvelle étude de dangers est également requise pour l’ensemble du secteur poudre noire.

L’exploitant prend différentes mesures :

  • maintenances plus fréquentes et plus approfondies
  • renforcement des exigences sur la matière première du charbon de bois.

Le 18/02, une inspection inopinée sur les activités de fabrication de poudre noire est menée dès la prise de poste à 4h40 par 2 inspecteurs des installations classées et 1 inspecteur du travail. Le respect des consignes de sécurité est vérifié mais un écart enregistré : mauvais emplacement d’une remorque de poudre noire pendant le fonctionnement de l’atelier de tamisage. La consigne est alors modifiée et expliquée aux opérateurs. Le plan d’actions correspondant (consolidation de la connaissance, de la compréhension et de l’applicabilité des consignes) est présenté le 27/02 en réunion de travail avec les autorités.