Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans la chaufferie d’une usine de fibres synthétiques, la rupture partielle d’un collecteur de vidange du circuit primaire provoque une fuite de fluide caloporteur composé de 73,5 % d’oxyde de phényl et de 26,5 % de diphényl. Du liquide se répand sur le sol et se vaporise : un important nuage de vapeur de fluide caloporteur (vaporisation à 255 °C) envahit rapidement la salle, déclenchant l’alarme par détection optique de fumée, puis s’échappe par des ouvertures en toiture. La procédure d’information d’urgence et le POI sont activés. Un employé intoxiqué est hospitalisé et ressortira 1 h plus tard. L’exploitant décide de vidanger les circuits chaufferie dans les cuves prévues à cet effet ; 4,5 m³ de fluide sont récupérés dans la fosse de rétention de la cuve de 70 m³ de la chaufferie et seront pompés par une société extérieure et incinérés. Du produit vaporisé au niveau de la fuite et de l’évent de la cuve (500 l) lors de la vidange du circuit se sont dispersés dans l’atmosphère, puis recondensés en partie au contact des structures à l’extérieur du bâtiment. L’exploitant note également la présence de fluide caloporteur dans un collecteur d’égout. Les pompiers posent un obturateur dans le collecteur des eaux usées et récupèrent le produit avec des produits absorbants. Des prélèvements sont effectués dans la nappe phréatique, dans le collecteur et au niveau de la station d’épuration pour recherche du diphényl et de l’oxyde de diphényl : les concentrations mesurées sont très faibles. La DDASS s’assure auprès de l’hôpital local qu’aucun tiers n’a été incommodé par le nuage. L’établissement est arrêté 24 h, puis les installations et les utilités sont redémarrées progressivement.