Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une inflammation se produit sur une canalisation lors de travaux dans un dépôt de liquides inflammables bruts et raffinés. Ces travaux faisaient suite au constat d’une corrosion externe sur la tuyauterie de 20 pouces au droit d’une palplanche de division de cuvette de rétention conduisant au déplacement de la tuyauterie. Les opérations devaient se dérouler en 4 phases : vidange, nettoyage et dégazage de la canalisation puis rinçages à l’eau (3 fois 60 m³, soit 200 m³ utilisés) le 24.09 suivis d’un égouttage et d’une mesure de détection de gaz inflammable, 2ème phase avec préparation des travaux (consignation des vannes sur le manifold, obturation de la canalisation par un obturateur à joint gonflable, dépose du tronçon à remplacer), 3ème phase avec soudage de la bride (où se raccordera le nouveau tronçon), réalisé le 25.09 et se terminant le 26 à 0h30, par un sous-traitant habituel de l’entreprise pour ce type d’intervention, remise en conformité enfin des circuits par relignage qui débute le 26 vers 8h. Un agent de sécurité du site effectue les contrôles de détection de gaz, en présence de 2 sous-traitants. Un premier contrôle en aval de l’obturateur ne révèle rien de particulier. Il en est de même pour un contrôle en entrée de canalisation après dépose de l’obturateur. L’agent sécurité arrose l’extrémité de la canalisation par jet brumisé dans la tuyauterie même durant 2 à 3 min avant de passer en jet bâton. L’inflammation a lieu à cet instant ; à 1,5 m de l’extrémité de la tuyauterie en fond de tranchée, l’agent de sécurité est grièvement brûlé aux mains, au visage et aux bras. Des employés portent secours au blessé et maîtrisent le début d’incendie. Le POI est déclenché à 8h40. Les causes de l’accident ne sont pas connues avec précision. Dans l’après-midi qui a suivi l’accident, des experts effectuent des mesures qui mettent en évidence la présence de gaz inflammable résiduel dans la tuyauterie. La présence d’un point chaud pourrait être due à plusieurs origines : mécanique, chimique (calamine), mais aussi électrostatique.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant un rapport sur l’incident et propose de subordonner la remise en service des installations à la réalisation d’une mesure de la continuité électrique de la ligne impliquée, dans les conditions de l’accident.