Pollution
Humain
Environnement
Economique

Alertés par les habitants d’un quartier, les services techniques de la ville décèlent la présence d’eau non potable dans le réseau public de distribution. La DDASS est informée. Les investigations menées par ces services mettent en cause un industriel voisin qui a effectué quelques jours auparavant des travaux sur son réseau d’eau potable. L’usine est alimentée par 2 canalisations en parallèle, dont le réseau d’eau industrielle raccordé à un pompage en rivière. Ces canalisations reliées au réseau public de la ville en sont isolées par des vannes et clapets anti-retour. Lors des travaux, les intervenants ont manoeuvré indistinctement les vannes de sectionnement provoquant l’ouverture du réseau industriel. La défaillance du clapet anti-retour a permis la mise en communication du circuit d’eau industrielle (3,5 bar) et du réseau public de distribution (2,5 bar). La vanne ouverte par erreur et refermée se révèlera ultérieurement non étanche. Selon le responsable environnement de l’usine, la liaison eau potable/eau industrielle n’a été décelée que 6 jours plus tard, durée pendant laquelle le réseau d’eau potable a été pollué par de l’eau pompée en rivière ; 370 logements (1 000 personnes) ont été affectés. La DDASS recense une soixantaine de malades (6 personnes sont hospitalisées) et 400 personnes auraient été indisposées. L’installation est réparée et un disconnecteur est mis en place. Les services de la ville vidangent et désinfectent la partie du réseau public concernée. L’inspection des installations classées, informée tardivement de cette pollution, constate les faits et propose au préfet un arrêté de prescriptions complémentaires. A la suite de cet accident, l’exploitant doit mettre en place des disconnecteurs sur toutes ses canalisations en relation avec le réseau public de distribution d’eau potable.