Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie se déclare dans le dépôt de nitrocellulose d’une usine d’encres d’imprimerie fermée pour congés annuels. En l’absence de personnel sur le site et de détection incendie dans le dépôt, l’alerte est donnée par le voisinage. Les pompiers, intervenus rapidement, maîtrisent le sinistre en 30 min. Le local est détruit : 3 murs se sont écroulés, seule la façade équipée d’une porte métallique d’accès a résisté au feu. Les 4 t de nitrocellulose (dont 3,6 t avaient été livrées une semaine plus tôt) abritées dans le dépôt sont détruites, ainsi que les 6 fûts de substances entamés (100 kg), disposés dans les 2 alvéoles accolées au dépôt. Selon l’exploitant, les produits entamés étaient correctement conditionnés dans leurs emballages plastique d’origine contenus dans des fûts hermétiquement fermés. Compte tenu des fortes chaleurs mesurées lors des jours précédant l’accident et de l’absence de personnel depuis plus de 5 jours, l’évaporation du solvant d’imprégnation de la nitrocellulose serait à l’origine de son auto-inflammation : l’arrêté préfectoral impose une surveillance constante du stockage pour s’assurer que le taux de solvant ne descend pas au-dessous de la teneur normale réalisée à la réception. L’inspection constate les faits. Un AP de mesures d’urgence est pris : l’exploitant doit maintenir l’installation sinistrée en sécurité et évacuer les déchets vers un établissement spécialisé. La remise en service de l’installation est subordonnée à une nouvelle autorisation. Préalablement, les causes et conséquences de l’accident devront être déterminées avec mise en oeuvre de toutes les mesures destinées à en diminuer la probabilité de renouvellement. Pour poursuivre sans délai sa fabrication, l’exploitant s’engage à se faire livrer chaque matin, la stricte quantité de nitrocellulose nécessaire à une journée de travail.