Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie se déclare vers 0h30 dans une usine de fabrication de roues constituées d’une jante en plastique (polyéthylène ou polypropylène) et d’un bandage de caoutchouc. Le vigile de la société de surveillance mandatée par l’exploitant découvre le sinistre et alerte les secours. Le feu a pris sur un stock de 25 t de rebuts de fabrication (roues non conformes) en attente d’expédition vers une entreprise de recyclage. Ce stockage était constitué de 50 palettes filmées. D’importants moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire l’incendie, les flammes atteignant plusieurs mètres de haut et les fumées se dirigeant vers les 2 communes voisines. Le feu maîtrisé vers 1h45 est éteint vers 2h15. Les causes de l’incendie sont inconnues, 2 hypothèses sont avancées : acte de malveillance ou inflammation due aux fortes chaleurs. L’entreprise était en arrêt annuel pour entretien. Hormis les 25 t de matières recyclables, l’incendie a endommagé 50 t de matières premières (poudrette de caoutchouc), 200 m² de zone bitumée, ainsi qu’un pylône d’éclairage du site provoquant la chute de 2 des 3 câbles de la ligne électrique surplombant l’établissement, privant 2 communes d’électricité durant 1 h. Les dégâts matériels sont évalués à 49 Keuros. Le compartimentage et les merlons de séparation ont permis d’éviter que l’incendie ne se propage à l’ensemble du stockage contenant 75 t de rebuts et 640 t de matières premières. Les eaux d’extinction ont été estimées à 500 m³ et 2 500 l d’émulseurs ont été utilisés. En l’absence de confinement, elles ont rejoint le réseau des eaux pluviales de la zone industrielle, puis la SCARPE. Aucune conséquence n’a été observée sur la santé humaine, la vie piscicole ou la flore. Une visite d’inspection avait eu lieu le 24 juin. A la suite de cette visite, un arrêté préfectoral de mise en demeure prévoyait l’enlèvement des déchets stockés qui s’étaient accumulés dans un délai d’un mois, l’étude et la réalisation d’un bassin de confinement des eaux pluviales et d’incendie dans un délai de 3 mois. Heureusement, lors de l’incendie, l’exploitant avait enlevé la quasi-totalité des déchets (220 t de bandages et 150 t de déchets industriels banals). Un incendie de grande ampleur aux conséquences graves a pu ainsi être évité. L’inspection des installations classées constate cependant l’absence de confinement des eaux d’incendie.