Pollution
Humain
Environnement
Economique

A la suite du dysfonctionnement de l’unité de craquage catalytique d’une raffinerie, 10 t de catalyseur partent à la cheminée. Le catalyseur est un produit inerte à l’origine, plus ou moins chargé de coke lors du fonctionnement du craqueur. En début d’après-midi, une 1ère anomalie de fonctionnement apparaît : déclenchement d’une chaudière participant à l’alimentation en air du régénérateur (baisse de 10 t/h). Aucune anomalie particulière n’est détectée dans le réacteur. Une 1/2h plus tard, une baisse de la température de réaction est détectée. Simultanément, la pression au niveau du réacteur et du régénérateur baissent et la pression différentielle au niveau des cyclones monte. L’alarme de niveau haut apparaît sur le cyclone tertiaire. Se produisent ensuite des baisses de niveau du catalyseur, dans le fond du strippeur ainsi que dans le régénérateur. L’équipe de conduite utilise toutes les variables à sa disposition pour rétablir la situation (débit de charge entre autres) mais, devant le peu d’effet des actions, elle décide d’appliquer la stratégie d’urgence mise au point à la suite des incidents de novembre 2002 et arrête l’unité à 18h30. Un premier bilan met en évidence une perte de 10 t catalyseur vers la cheminée. Par rapport aux incidents connus en fin 2002, il semble que le comportement de l’équipe se soit amélioré : pas d’apport de catalyseur, arrêt de l’unité. En revanche, la recherche d’un rattrapage de la situation a fait perdre un temps précieux et provoqué un nouveau rejet de catalyseur à la cheminée. L’exploitant complète les consignes opératoires imprécises et règle un seuil d’alarme plus bas sur la détection de niveau haut du cyclone tertiaire, car une charge plus lourde et avec une craquabilité plus faible venait d’être introduit. Il indique par ailleurs que, compte-tenu de la direction du vent (nord), l’impact pour le voisinage devait être limité.