Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de produits azotés, une fuite évaluée à 400 l/h de soufre liquide a lieu au niveau de la soudure supérieure d’une tubulure de 16 pouces et d’un bac de stockage (hauteur 12 m, diamètre 32 m), en acier carbone à grains fins, mis en service en 1970 et susceptible de contenir 17 500 t de soufre liquide de densité 1,8. Le POI de l’établissement est activé. La fuite est arrosée pour la refroidir et les ateliers de production d’acide sulfurique sont quant à eux exploités à pleine capacité durant plusieurs jours pour accélérer la consommation de soufre (le stockage contient 3 500 t de soufre). Des protections complémentaires sont mises en place au droit de la fuite, le muret de la cuvette de rétention est renforcé et la zone est balisée. La fuite de soufre (8 t au total) est contenue dans la cuvette de rétention et l’accident n’a aucun impact environnemental notable. La fuite s’est déclarée sur un cratère de corrosion externe, au niveau de la génératrice supérieure du piquage. Elle a probablement été initiée par une légère augmentation de température du soufre du bac, accompagnée d’une accélération du dispositif de maintien en température (“tourne-en-rond”), à réception d’un navire. L’inspection des installations classées note que plusieurs fuites se sont déjà produites au cours de l’année et que le bac directement impliqué dans l’accident et qui présente une corrosion importante, a fait l’objet de nombreuses interventions dans le passé. L’inspection propose à la signature du Préfet un arrêté de mesure d’urgence pour imposer à l’exploitant la fourniture de tous les éléments techniques pouvant justifier la poursuite de l’exploitation du réservoir en cause après réalisation des réparations à définir par l’industriel.

Le 25/10/2002, un opérateur avait constaté un dépôt de soufre de 50 kg au pied du même bac (ARIA 23932). Depuis cette date, l’exploitant étudiait les possibilités de réparation du réservoir.