Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 20h45 dans un local en sous-sol d’un bâtiment abritant un centre de recherche pharmaceutique. Une fumée noire qui s’échappe des gaines de ventilation d’un bureau situé au-dessus de ce local, alerte le gardien. La détection incendie qui se déclenche vers 21 h permet de localiser l’origine du départ de feu. L’établissement n’exerçant ses activités que dans la journée, seuls le gardien et 2 employés du service d’entretien sont présents dans le bâtiment lors des faits. Le local sinistré dénommé échantillothèque abritait 200 000 échantillons de molécules et précurseurs de médicament issus des activités de recherche de la société. Conservés dans des flacons en milieu solvant (TMSO étiqueté nocif), les échantillons qui sont regroupés par plaques dans des congélateurs, ne contiennent pas de substances radioactives et ne présentent pas de risques biologiques ou toxiques. La combustion des matières plastiques (flacons, plaques, isolants des congélateurs, câbles électriques…) serait à l’origine de la fumée observée. Une trentaine de pompiers dont une CMIC arrive sur les lieux dans les minutes suivant l’alerte. L’incendie qui reste confiné dans le local où il s’est déclaré, est maîtrisé en fin de soirée. Un problème électrique sur un moteur de congélateur serait à l’origine du sinistre. Les eaux d’extinction de l’incendie ont rejoint le réseau d’eaux usées du site qui, lors de l’intervention, est isolé du réseau public par un ballon gonflable implanté à cet effet et à demeure dans le tuyau de raccordement. L’utilisation de mousses a permis de limiter à seulement quelques m³ le volume de ces eaux qui restent confinées sur le site. L’exploitant a mis en oeuvre les procédures exigées par l’arrêté préfectoral, dont les aspects intervention avaient été définis en accord avec les services de secours et de protection contre l’incendie. Les activités des employés du bâtiment incendié sont interrompues pour une durée indéterminée. Le montant des dommages n’a pas été évalué, mais la destruction d’une partie, voire de la totalité des échantillons stockés correspondant à des années de recherche, représente une perte notable de patrimoine pour la société.