Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un atelier de séchage d’une usine chimique, un dégagement gazeux a lieu sur un sécheur à double paroi de 400 kg de capacité en phase de refroidissement et contenant de la pyrimidine. Un nuage blanchâtre avec pointes jaunâtres s’échappe de l’atelier pour se dissiper en quelques secondes. Après oxygénation en présence d’eau et de catalyseur de la matière première, la fabrication du 2,6 diamino 4 chloropyrimidine 1 oxyde, utilisé pour fabriquer des cosmétiques, comprend une phase de séchage selon un procédé usuellement mis en oeuvre dans l’usine. L’incident pourrait être dû à un séchage effectué à une température trop élevée ou à une reprise de la réaction après une purification insuffisante de la substance à sécher ; l’exploitant ne privilégie cependant pas cette 2ème hypothèse. L’alerte donnée dès 17 h, 3 personnes équipées de masques et de vêtements de protection arrosent le sécheur pour le refroidir. A l’arrivée des pompiers, vers 17h15, l’évent de l’appareil est mis sous colonne d’abattage à la soude, puis un balayage à l’azote permet d’inerter le sécheur. Après contrôle de l’absence de tout risque exothermique dans l’appareil, il est décidé de noyer la substance chimique avec 1 000 l d’eau. Le contenu du sécheur est ensuite pompé et transvasé dans une cuve. D’importants moyens d’intervention ont été mobilisés : 20 engins selon la presse… Aucun blessé n’est à déplorer. Un rejet de chlorure d’hydrogène, de monoxyde et de dioxyde de carbone a sans doute eu lieu. L’administration constate les faits et propose un arrêté de mise en demeure imposant plusieurs mesures à l’exploitant : vérification complète du sécheur avant tout redémarrage, analyse de la substance en cours de séchage, expertise de l’accident (réaction chimique accidentelle…). La fabrication concernée est momentanément suspendue. Cet accident a eu un fort impact médiatique.