Un souffle dû à une inflammation de fluide caloporteur (mélange eutectique d’oxyde de diphényl et de biphényl) a lieu dans une usine produisant du nylon. Une baisse brutale de pression est enregistrée dans le circuit primaire alimentant en calories l’essentiel des installations de l’établissement. Entre 15h34 et 15h42, la pression dans le circuit est passée de 7,4 à 7 bar. Un enregistrement de la variation du niveau de fluide caloporteur dans les 2 vases d’expansion liés au circuit permet d’évaluer la perte de caloporteur à 600 l. Cette perte de fluide a été limitée par la fermeture automatique de 2 vannes pneumatiques de sectionnement sur le tronçon du circuit primaire où s’est produite la chute de pression. La fuite de fluide caloporteur a eu lieu au niveau d’un atelier filature, récemment mis en service, à la suite de la rupture d’une soudure de bride sur une canalisation à double enveloppe. S’écoulant par gravité, le caloporteur (300 °C) serait entré en contact avec des câbles électriques (formation possible d’un arc électrique). L’incendie très localisé a émis un panache de fumée noire. La procédure d’information d’urgence et le POI sont activés. Alertés par des détecteurs d’incendie, 2 agents effectuent une 1ère intervention avec 10 extincteurs (7 poudre et 3 CO2). Les pompiers maîtrisent l’incendie avec de la mousse et 2 petites lances. La route départementale RD7 est coupée par précaution et 2 magasins proches sont évacués. Le feu est éteint à 17 h. Les dommages matériels se limitent à la toiture du bâtiment et aux installations électriques (armoires, moteurs, chemins de câbles et appareils de régulation). Aucun blessé n’est à déplorer, seuls 3 employés des magasins voisins victimes de picotements à la gorge sont mis en observation au CHU. L’unité concernée est arrêtée pour 2 mois, mais les autres activités du site ne sont pas ralenties. Une expertise interne est effectuée, ainsi que des expertises assurances et judiciaire. L’exploitant installe des détecteurs de vapeurs organiques et des sprinklers.