Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de récupération de déchets, un départ de feu se produit dans des bacs de stockage de déchets broyés de 2 m³. L’installation directement impliquée traite des déchets de type petits emballages souillés, résidus de peintures, vernis, colles… Ces derniers broyés dans l’après-midi avaient été stockés à l’extérieur du site en attente de leur orientation vers un centre d’incinération. Aucune anomalie n’avait été constatée lors du départ vers 18 h de l’employé chargé de l’opération. Observant des fumées autour du site, ce sont des riverains qui alertent les pompiers peu avant 20h30. Les secours maîtrisent l’incendie en 1 h. Toutes les eaux d’extinction collectées dans des bassins de confinement sont pompées le lendemain pour être acheminées vers un centre de traitement. Les dommages matériels se limitent à la détérioration des 7 bacs stockant les broyats. Dans ce type d’installation, un incendie peut se déclencher relativement longtemps (au moins 2h30) après le broyage et les procédures de tri utilisées actuellement ne permettent pas de garantir un fonctionnement sans risque lié notamment à une incompatibilité des résidus de produits mis en contact après broyage. Pour prévenir tout début d’incendie, l’exploitant met en place une vérification systématique de tous les déchets avant broyage (1er tri au niveau du laboratoire, puis 2ème tri par les opérateurs du broyeur), sécurise les conditions de stockage (espacement des bacs, isolation du dernier bac broyé…) et habilite des personnes de l’usine à intervenir en cas d’incendie. Il doit remettre au préfet dans un délai d’un mois un rapport complet, un complément d’étude de danger permettant d’évaluer les mesures complémentaires nécessaires pour prévenir et limiter les conséquences d’un tel accident, ainsi que les attestations d’élimination des eaux d’extinction de l’incendie.