Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une entreprise de traitement de surface, un dimanche soir, lors de la mise en chauffe de certains bains de traitement, un employé voit un départ de feu en toiture sur l’une des installations d’aspiration et de lavage des vapeurs. Il donne l’alerte et une dizaine d’employés évacue tandis que l’incendie se propage dans le bâtiment et atteint un stockage extérieur de cartons d’une entreprise voisine, implanté au droit de l’installation en feu. A l’arrivée des pompiers, l’incendie concerne 300 m² d’atelier autour du groupe d’aspiration.

Le feu se propage rapidement sous la toiture notamment par l’isolation en panneaux de polystyrène sur la partie ancienne du bâtiment, et se généralise à ses 6 700 m². Deux employés et 4 pompiers blessés sont évacués vers un hôpital. Des soins sont donnés sur place à 11 pompiers pour des irritations cutanées aux pieds, leurs bottes étant attaquées par les acides. Les écoulements de produits chimiques (100 m³), eaux de rinçage (50 m³) et eau d’extinction sont recueillis, dont 250 m³ dans les collecteurs d’eaux usées et pluviales obturés par les pompiers à plusieurs centaines de m du site avec 3 ballons gonflables. Une société spécialisée intervient en cours d’incendie pour vider une rétention de 50 m³ qui peut recevoir de nouveaux écoulements. La lagune de 1 500 m³ d’une entreprise voisine permet un stockage temporaire. 350 m³ de liquides subsistant dans les bacs et les rétentions des chaînes sinistrées seront également évacués. Seuls quelques m³ s’échappent lors de la rupture d’une canalisation du réseau d’eaux pluviales, muni d’un obturateur, avant un pompage par camion.

Aucun impact sur l’environnement n’est constaté dans l’immédiat. La production est transférée sur d’autres sites de la société. Un incident électrique sur une résistance de chauffage d’un bain ou sur un ventilateur pourrait être à l’origine de ce sinistre. L’absence d’arrêt sur détection incendie et de clapets coupe-feu empêchant des retombées de feu en des points éloignés du sinistre originel, a favorisé l’extension du feu par les gaines de ventilation parcourant le bâtiment. Celui-ci, sans recoupement autre que les murs du local de stockage des produits chimiques, franchis par le feu à leur partie haute sous toiture, n’est pas équipé d’un réseau d’extinction automatique ni de dispositifs de désenfumage. L’exploitant reconstruira avec une détection incendie coupant la ventilation, un chauffage des bains par chaudière à gaz et un mur de recoupement coupe feu.