Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite de fioul se produit sur un pipeline (diamètre : 20” ; P : 69 bar) reliant le port du Havre aux dépôts et raffinerie de la région parisienne. Cette fuite intervient à la suite de travaux et juste après la remise en service du tronçon concerné. Les travaux consistaient en un remplacement d’un tronçon du pipeline sur une longueur de 30 m pour le renforcer et le rendre conforme aux exigences du règlement de sécurité, celles-ci ayant évolué à la suite de travaux de voirie effectués à proximité. La réparation prévue par l’exploitant consistait en : pose d’un piquage, mise en place de bouchons de glace, vidange du tronçon par le piquage, remplacement du tronçon. Le 26/06, le piquage est mis en place (éprouvé à 29 bar). Le 27.06, les opérations de congélation commencent pour les 2 bouchons. Sur l’un des bouchons, des difficultés apparaissent (potentiellement liées à la présence d’un mélange HC / eau, à une quantité insuffisante d’azote utilisée pour la congélation, à la qualité des caissons de refroidissement ?). Une nouvelle tentative le 28/06 se solde par un échec. L’exploitant décide de reporter le chantier et de remettre le pipe en service. Ce jour, une cloche chapeautant le piquage de vidange est fabriquée sur place et soudée sur la canalisation. Le 29, l’eau est vidangée et remplacée par des hydrocarbures. Le pipeline est remis en service. Le 1er, une fuite apparaît au niveau de la cloche, à l’intersection de la soudure longitudinale de la canalisation et de la cloche. Le plan d’opération interne est déclenché. 700 m³ de produits s’écoulent dans des champs (couvrant 1 ha) non cultivés. La circulation sur une route départementale est interrompue. Des odeurs d’hydrocarbures sont senties dans un large périmètre mais il n’y a pas d’habitation à proximité. Les vannes de l’oléoduc sont fermées en amont. Les pompiers colmatent les voies d’évacuation des eaux et déversent de la mousse sur le pétrole pour limiter les émanations de vapeurs. En fin de journée, des hydrocarbures polluent un cours d’eau à 3 km (acheminement du produit via des drains agricoles). La société envoie des engins de pompage et des citernes pour évacuer le pétrole restant dans l’oléoduc (1 000 m³) vers une raffinerie, où seront également acheminées les terres souillées. Le parquet est saisi par les autorités.