Lors de son inspection journalière, le directeur de production observe des fumées au niveau de l’un des box en maçonnerie coupe-feu 2 h situés à l’extérieur des bâtiments d’une usine fabriquant et conditionnant des produits de traitement pour les piscines. Les box abritent des fûts (50 kg) remplis de résidus de balayages et de poussières de produits chlorés organiques provenant des aspirateurs d’ambiance des ateliers de conditionnement. Les déchets constitués d’acide trichloro-iso-cyanurique (ATCC) et de dérivés, très volatils et susceptibles d’être contaminés par des matières inorganiques récupérées sur le sol ou par l’humidité ambiante, sont habituellement retraités 2 à 3 fois/semaine suivant les stocks. Les employés arrosent le foyer, l’industriel demande à une entreprise voisine de se confiner à titre préventif et alerte les pompiers qui interviennent 15 mn plus tard. Le sinistre est maîtrisé en 10 min. Aucune concentration anormale en chlore n’est relevée dans l’air ambiant, les eaux d’extinction (1,5 m³) ont été confinées dans une cuvette de rétention de 150 m³. Le contenu d’un fût mal abrité s’est hydrolysé au contact de l’eau de pluie en libérant du chlore, de l’acide chlorhydrique, etc. La réaction exothermique a enflammé la palette en bois supportant 2 fûts de résidus. L’exploitant révise son étude des dangers (scénarios), un gardiennage permanent est mis en place la nuit, les poussières ne seront plus stockées mais traitées chaque jour.