Une explosion suivie d’un incendie détruit une unité de production de résines de synthèse ; 8 employés sont blessés. La confusion entre les matières premières colophane et anhydride d’acide maléique entraîne, lors de l’ajout des autres produits dans le mélangeur (résine phénolique dissoute dans un mélange eau/xylène, résine d’huile de pin, hydroxyde de lithium, huile de lin raffinée…), un emballement de réaction (décomposition de l’anhydride d’acide maléique). L’augmentation rapide de température et de pression entraîne l’ouverture de la soupape de sécurité puis, l’évacuation étant insuffisante, l’éjection du couvercle du trou d’homme.

Les produits rejetés s’enflamment, entraînant une explosion en milieu confiné (VCE) suivie d’un incendie détruisant une partie de l’exploitation. Les dommages matériels seront évalués à 50 M d’euros. L’unité est mise en sécurité (arrêt des utilités et fluides), les routes sont fermées et plus de 100 pompiers circonscrivent l’incendie. Le voisinage est prévenu par la sirène et des diffusions de message radio, 5 personnes seront légèrement intoxiquées (irritations des voies respiratoires). Les eaux d’extinction sont collectées.

L’erreur de chargement est à l’origine cet événement, mais de système de contrôle commande (SCC), mal conçu, n’a pas permis de détecter et donc d’empêcher l’erreurs de manipulation. L’exploitant conduit une analyse de sécurité de ses procédés, en particulier au regard d’autres possibilités d’erreur de matières premières incompatibles.