Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie, une fuite de bioxyde de chlore (ClO2) utilisé pour le blanchiment de la pâte à papier et 4 explosions se produisent lors de l’arrêt d’un atelier. L’accident a lieu durant la vidange d’un réacteur générateur de bioxyde vers un bac de polyester de 18 à 20 m³, alors qu’un opérateur lançait déjà le rinçage des conduites. Du méthanol poussé dans le réacteur est entré en contact avec un reliquat de chlorate. Le ClO2 formé s’est décomposé de façon exothermique en donnant lieu à une augmentation importante et quasi instantanée du volume gazeux à l’origine des explosions. La surpression a été évacuée par le trou d’homme du réacteur qui était ouvert. La réaction chimique s’est propagée dans le bac polyester, l’une des explosions provoquant sa destruction. Le POI de l’usine n’a pas été déclenché, mais le poste de garde a alerté les pompiers à la suite d’une erreur d’estimation du risque. Un périmètre de sécurité est mis en place autour de l’atelier qui est confiné à l’aide d’un rideau d’eau et des climatisations sont arrêtées par précaution. Les émissions de ClO2 ont été limitées : 20 ppm durant 1 min et une pointe à 35 ppm notée peu après l’installation du rideau d’eau. Aucune victime n’est à déplorer. Les dommages matériels sont évalués à 1 MF : dôme du bac projeté à terre, bardages soufflés, soupapes et calorifuge du générateur endommagés, ainsi que quelques tuyauteries. Les procédures d’arrêt de l’atelier, rinçage notamment, sont modifiées.