Pollution
Humain
Environnement
Economique

L’AMOCO CADIZ s’échoue à la suite d’un problème de gouvernail vers 21h sur les hauts fonds situés à 4 milles en face du petit port breton de Port-Sall, sur la côte du Nord-Finistère. Les autorités déclenche le plan Polmar à 23h45. Sa cargaison de 223 000 t de pétrole brut se répand en moins de deux semaines dans la mer. Elle entraîne la pollution de plus de 400 km de rivage allant de la pointe de Saint-Mathieu à l’ouest jusqu’à l’ile de Bréhat à l’Est.
Les zones les plus atteintes sont les estuaires et les baies semi-fermées. Une mortalité massive et foudroyante de poissons et d’oiseaux est observée parmi les animaux des rochers et de la plage (20 000 oiseaux tués, des dizaines de milliers de poisons morts) dans un rayon de 5 km autour de l’épave et dans des points d’accumulation situés jusqu’à 100 km. Les secteurs économiques reposant sur la mer sont gravement touchés (pêche, ostréiculture, récolte des algues, tourisme,…).
A la suite de l’accident, un nouveau plan Polmar (lutte contre les pollutions marines accidentelles) est mis en place. Un rail de navigation est créé au large d’Ouessant, obligeant les navires transportant des matières dangereuses à passer à 50 km des côtes. Un remorqueur est également affecté en permanence à l’assistance des navires traversant ce passage. Un organisme spécialisé dans les pollutions maritimes (le CEDRE) est également créé.
Au terme de 14 années de procédures judiciaires, l’Etat et les communes sinistrées arrivent à obtenir 1 257 millions de francs d’indemnités, une petite moitié des sommes demandées. Les scientifiques estiment que la marée noire a tué dans les premiers mois, par engluement ou par effet toxique, autour de 260 000 tonnes d’animaux marins.