Dans une usine de pâte à papier, l’installation d’approvisionnement d’une chaudière brûlant des écorces est arrêtée pour maintenance d’une vis d’alimentation. Les installations sont vidées. A leur remise en service, un capteur de niveau haut encrassé nécessite l’intervention d’un opérateur sur le toit du silo. Après avoir annoncé que l’installation peut redémarrer, il entreprend de redescendre lorsque le silo explose, le tuant sur le coup. Le toit du silo et les caillebotis sont soulevés et des tôles sont arrachées. L’expertise effectuée permet de supposer qu’un dépôt de poussières d’écorces accrochées aux parois du silo a subi un auto-échauffement probablement initié par une remontée d’air chaud provenant de la chaudière. Lors du redémarrage, le dépôt s’est détaché et a créé un nuage de poussières enflammées à l’origine de l’explosion. L’exploitant met en oeuvre un ensemble de mesures correctives : accès interdit au toit du silo durant son remplissage, aspiration des poussières en tête de silo, nettoyage régulier des parois, doubles clapets sur le tronçon entre les vis d’extraction du silo et la chaudière, séparateur magnétique ou épierreur pour éviter la présence de corps étrangers dans les écorces, sondes de température entre le bas du silo et l’entrée de la chaudière de part et d’autre des clapets anti-retour, analyseur de CO sur le silo, piquages d’inertage à la vapeur d’eau en parties hautes et basses du silo, évents plus grands (2,4 m²).