Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une émission de produits soufrés (du type mercaptans) se produit vers 13 h et durant 20 min dans une usine chimiques. Les secours transportent à l’hôpital 8 employés d’une société voisine incommodés (nausées, céphalées, vomissements) qui ressortiront rapidement de l’hôpital. L’exploitant ne déclenche pas son POI

A la suite d’une instabilité de la flamme, l’oxydateur (= incinérateur) de l’unité produisant des phénates de calcium s’est arrêté automatiquement sur détection de l’effacement de la flamme, il s’était déjà arrêté dans la nuit vers 1 h mais sans conséquence notable. L’arrêt de l’oxydateur entraîne celui de l’unité phénates dont les effluents soufrés de type H2S et mercaptans sont aussi traités par celui ci (après passage dans un bassin de conversion pour les plus chargés en H2S). Faute d’être oxydé, ces effluents soufrés sont envoyés non traités à la cheminée. Un incident similaire 3 semaines plus tôt a incommodé 5 personnes de la même société voisine (ARIA 36099). Le fonctionnement de cet atelier est provisoirement arrêté par mesure administrative jusqu’à fiabilisation de l’oxydateur. L’étude des dangers du site n’avait pas prévu le scénario de rejet accidentel de mercaptans. Plusieurs millions d’euros de pertes de production sont enregistrés.

Une expertise montre que la flamme de l’oxydateur sort du champ de détecteur de flamme en raison d’une instabilité de la combustion. Cette instabilité provient d’une trop grande dilution du combustible (gaz naturel) par excès de comburant (excès d’oxygène et d’azote présents dans l’effluent à traiter arrivant à un débit de 8 000 kg/h). L’expertise préconise des améliorations techniques pour obtenir une meilleur combustion (réduire l’excès de comburant, le préchauffer , diviser l’injection de combustible…) et la mise en place d’un filtre à charbon actif pour piéger les mercaptans et l’H2S avant la cheminée en cas d’arrêt de l’oxydateur. L’exploitant réalise ces améliorations sur l’oxydateur.