Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, 520 kg de 2-méthyl-1,3-pentadiène (produit irritant et inflammable mais non toxique) en phase gazeuse sont émis à l’atmosphère lors de la rupture d’un disque de sécurité (taré à 1 bar) sur une colonne de distillation à pression atmosphérique. Le personnel de conduite stoppe la chauffe du bouilleur et refroidit la colonne selon la procédure de mise en sécurité prévue. Des odeurs de gaz sont perçues dans un rayon de 2 km. Les pompiers et la police décident d’évacuer les 1 750 élèves des lycées et collèges proches. Les mesures d’explosivité réalisées sur ces sites se révèlent négatives (seuil de perception du 2-méthyl-1,3-pentadiène de l’ordre de 50 ppm). Le non-respect des consignes d’exploitation qui prévoient l’ouverture de la vanne “casse vide” dès le début de la récupération des 1er condensats, serait à l’origine de l’accident. Cette vanne manuelle restée en position fermée a induit une montée en pression non contrôlée de la colonne et la rupture du disque. Le bouilleur contenant 3 743 kg de méthyl-2-pentadiène brut avait été chargé la veille au soir et sa mise en chauffe avait été reportée au lendemain à la demande du responsable de production et du chef d’atelier qui souhaitaient ajuster les paramètres de distillation. Le rythme de la distillation avait donc été exceptionnellement modifié sans toutefois que le mode opératoire n’en soit affecté. Pour diminuer la probabilité de renouvellement d’un tel incident, les procédures opératoires sont modifiées en intégrant une double vérification des actions et une étude technique pour sécuriser les opérations manuelles de conduite de colonnes de distillation est effectuée.