Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un dépôt pétrolier, un chauffeur alerte un opérateur à 5h20 après avoir détecté une anomalie sur la pomperie n°1. L’opérateur ferme manuellement la vanne d’alimentation de la pompe et le site est mis en sécurité par activation de l’arrêt d’urgence. Le FOD s’écoule vers le séparateur d’hydrocarbures dont l’obturateur à flotteur fonctionne ; la fermeture n’étant pas immédiate, la SEINE est polluée (irisations sur toute sa largeur et sur 3 km). Aucune mesure n’est toutefois prise pour traiter la pollution et les stations de pompage sont arrêtées en aval. Le rejet est stoppé. Un opérateur ferme la vanne amont du rejet. Une société spécialisée pompe 80 cm de fioul dans la rétention. Le dépôt (hors pomperie n° 1) et la pomperie n° 1 seront respectivement remis en service 4 et 7 jours plus tard. Les dommages matériels, pertes d’exploitation et coûts de décontamination sont estimés à 112, 61 et 23 keuros. L’inspection des IC constate les faits. Après enquête, le corps d’une pompe de secours hors fonctionnement s’est fendu, conduisant au déversement de 240 m³ de fioul, les vannes amont et aval de toutes les pompes étant systématiquement ouvertes. Cette rupture a pour origine une accumulation de contraintes excessives liées au mauvais supportage des lignes et accessoires de lignes, ainsi qu’à un mauvais accostage des lignes sur la pompe. Le phénomène a été aggravé par la nature de la volute de la pompe (en fonte grise). Une détection d’hydrocarbures dans la cuvette était inhibée à la suite de travaux pour asservir la fermeture des vannes de pied de bac à cette détection. Le séparateur d’hydrocarbures disposait d’un obturateur densimétrique (flotteurs) qui a permis l’arrêt des rejets en SEINE. La fermeture n’étant cependant pas immédiate, 500 l de FOD se sont déversés dans le fleuve. La pompe concernée utilisée comme pompe de secours n’était pas en fonctionnement lors de l’incident, toutefois, la gestion générale du site était telle que les vannes étaient maintenues ouvertes en permanence. La pompe est expertisée. L’exploitant prend plusieurs mesures : surveillance par du personnel jusqu’à la fin des travaux, fermetures amont et aval des pompes de secours, étude d’asservissement de la vanne amont du rejet à une détection d’hydrocarbures. L’inspection des IC demande également d’autres mesures : barrage flottant, intégration du scénario à l’étude de dangers, suivi piézométrique, gestion des vannes de pompe…

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